PRODUITS ALIMENTAIRES IMPORTES DE CHINE
CANICULE
Prenez soin de votre corps

Prenez soin de votre corps

16/02/2009
PRENEZ SOIN DE VOTRE CORPS
Prenez soin de votre corps et cessez d’en avoir honte. Pour pouvoir devenir un personne mince, il faut donc, non pas fuir son corps, le nier, mais au contraire l’habiter davantage. Dans cette optique, les soins du corps, par exemple les soins de toilette, les massages, les bains, le sauna ou le hamamm peuvent devenir des moyens utiles pour augmenter la conscience du corps, constater que celui-ci peut être le lieu de sensations agréables. Les diverses techniques de relaxation, qu’il s’agisse du training autogène de Schultz, de la méthode de Jakobson, de pratiques de yoga ou de toute autre méthode, vont dans le même sens.
Et puis, pourquoi se dissimuler sous des vêtements informes et pratiquer ainsi la politique de l’autruche ? Comment croire sérieusement que les autres ne verront pas qu’on est gros parce qu’on se sera habillé en noir et qu’on portera des vêtements flottants ? Habillez-vous chic, et si vous êtes une femme, maquillez-vous. Montrez ainsi à tous que vous estimez que " vous le valez bien ".
Maintenant que vous voilà davantage présentable, il faut cesser de raser les murs. Pourquoi se cacher, éviter les lieux publics, les endroits fréquentés ? Il convient au contraire d’affronter vaillamment le regard des autres. Pour celles et ceux qui auront développé à la longue de véritables phobies sociales, il s’agira de procéder de façon progressive, de passer par exemple la tête haute devant des terrasses de café, d’entrer dans des boutiques ou des grands magasins, de prendre les transports en commun, et à la fin des fins affronter le public d’une salle de sports ou d’une piscine.
Il convient de garder à l’esprit que l’opinion qu’on a de soi-même influence grandement l’opinion que les autres se font à notre sujet : si on se cache, les autres pensent qu’on a quelque chose à cacher ; si on témoigne de la fierté, les autres ont tendance à penser qu’on a de bonnes raisons à cela.

Bougez-vous. Outre un effet des plus favorables sur la santé, se muscler en faisant de l’exercice physique permet d’augmenter les dépenses énergétiques, même au repos. On conseille de ce point de vue un exercice régulier et de moyenne intensité.
Mais l’exercice ne doit pas être une punition, ce qu’il a tendance à devenir par le simple fait qu’il réactualise les sensations corporelles, qu’il oblige à se souvenir à quel point on est gros. Mieux vaut donc se donner de l’exercice de la façon la plus amusante et la moins rébarbative possible. Pour l’un, ce sera la marche à pied ou la bicyclette, pour un autre ce sera le golf, pour un troisième ce sera le jardinage ou la tonte de gazon.
En fait, le plus important dans un premier temps n’est pas de se muscler ou d’augmenter son métabolisme (il faut pour cela beaucoup de patience), encore moins d’éliminer des calories, mais de cesser de fuir ses sensations corporelles, accepter son corps.
Entreprenez un travail sur le comportement alimentaire. Après tous ces détours, souvent indispensables, revenons-en au comportement alimentaire. Il s’agit donc de manger moins que précédemment en valeur calorique globale — on ne connaît pas aujourd’hui d’autre moyen pour perdre du poids — sans pour autant faire un régime, puisqu’on a vu que suivre des règles alimentaires restrictives et interdictrices conduisait à une impasse. Mais comment cela est-il possible ? Perdre du poids sans le reprendre constitue-t-il la quadrature du cercle ?
Le premier objectif consistera à abandonner la restriction cognitive, qui constitue la pensée dominante en matière d’amaigrissement. Selon l’idéologie du " diététiquement correct ", certains aliments seraient " grossissants ", tandis que d’autres seraient amaigrissants ; consommer de " mauvais aliments " constituerait une faute qui déboucherait forcément sur une punition, en l’occurrence la prise de poids ; manger ne serait-ce qu'une bouchée de "

mauvais aliment " signifierait qu’on est une personne moralement déficiente et précipiterait inéluctablement dans la compulsion. Maigrir s’obtiendrait par un régime amaigrissant mettant en place différents tabous alimentaires : il conviendrait " d’oublier " certains aliments ou mélanges d’aliments, de tirer un trait sur ceux-ci.
Ce sont toutes ces croyances, des plus banales aujourd’hui, qu’il convient de remettre en question. À l’opposé de celles-ci, on reviendra à une alimentation régulée par les sensations de faim et de rassasiement, telle que nous l’avons décrite plus haut. Mais, dans la pratique, abandonner les systèmes restrictifs nécessite la plupart du temps un travail assidu sur le comportement alimentaire :
— Manger moins ne peut se faire que dans la mesure où on mange mieux : il s’agit aussi de retrouver le goût de la nourriture, de la déguster lentement, posément, à petites bouchées, en s’attachant à en analyser la saveur. On peut ainsi mieux repérer le moment où on est rassasié, où on a mangé suffisamment.
— Il convient ensuite de réintroduire dans son alimentation ordinaire les aliments tabous, prétendument " grossissants ", qui font peur, ceux qui sont habituellement diabolisés dans la plupart des régimes amaigrissants, et qui sont aussi ceux sur lequels on craque et qu’on mange sur un mode compulsif. Les plus courants sont le chocolat, les biscuits, les viennoiseries et les pâtisseries, les pommes de terre frites, les plats en sauce, les plats frits ou gratinés, les fromages et la charcuterie.
Car comment croire qu’on peut parvenir à éradiquer ces aliments définitivement et sa vie durant ? Mieux vaut au contraire faire la paix avec eux, savoir en manger sans que leur consommation ne dégénère.
Cette réintroduction des aliments problématiques me semble prioritaire sur les autres aspects de l’alimentation. Il n’y pas d’urgence, en effet, à manger de façon saine et équilibrée quand on est de toute façon depuis longtemps la proie de compulsions alimentaires répétées. Le plus important, dans ce cas, est de devenir capable de manger de tout sans tracas, sans anxiété, et selon des modalités qui ne sont pas celles de la boulimie.
On mangera donc, entre autres choses, des gâteaux, des biscuits, des pommes de terre frites et des plats en sauce bien grasse, en les dégustant lentement et à petites bouchées. Les quantités seront le plus souvent minimes : ni ridiculement petites, ni excessives. Il s’agit avant tout de quitter le système du " tout ou rien ".
— On n’hésitera pas à remplacer des aliments " diététiquement corrects " par d’autres, " diététiquement incorrects ". On pourra dans cet esprit remplacer les corn-flakes du petit déjeuner par de la brioche ou un croissant, un yaourt à 0 % de matière grasse par un morceau de chocolat.
Remplacer un repas par du gâteau, consommer des frites, des hamburgers ou de la pizza plus souvent qu’à son tour permettront de dédramatiser ces aliments, de les déguster et de les apprécier à leur juste valeur, sans culpabilité… et de vérifier qu’on ne grossit pas pour autant !
Le plus souvent, en fait, à partir du moment où leur consommation n’est plus stimulée par des interdits, et quand on les consomme en les dégustant, en cherchant à percevoir leur " vrai goût " (et non leur goût imaginé) on se lasse d’une telle alimentation, et il n’est pas rare qu’au bout de quelques temps, on finisse par redécouvrir les saveurs des légumes bien cuisinés et du poisson en papillottes…
— De petits exercices pourront être utilisés, qui sont destinés à faire l’expérience de la séparation avec les aliments tabous, comme jeter une partie d’un aliment et consommer l’autre, ou bien abandonner une partie de son assiettée. L’expérience montre que bien des personnes ayant des difficultés avec leur poids et leur comportement alimentaire supportent difficilement les expériences de pertes et de séparation. De tels exercices seront parfois l’occasion d’aborder d’autres pertes, d’autres séparations, des événements traumatisants à l’occasion desquels on aura d’ailleurs souvent pris du poids.



Recommander cette page


Finalement, "Mangez de tout un peu"
Entrependre un travail sur soi

Seniors du Monde.fr, un autre regard sur les seniors...