15/04/2009 Activité physique, contextes et effets sur la santé L'activité physique regroupe à la fois l'exercice physique de la vie quotidienne, -à la maison, au travail, dans les transports-, l'activité physique de loisirs, et la pratique sportive. Selon l'OMS, le sport est par conséquent un "sous-ensemble de l'activité physique, spécialisé et organisé". L'expertise collective de l'Inserm présentée aujourd'hui, et réalisée à la demande du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la vie Associative*, a fait le point sur le concept d'activité physique, sa dimension sociale, son importance en termes de santé publique. Les déterminants environnementaux, sociaux et psychologiques de la pratique de l'activité physique et ses effets physiologiques et thérapeutiques ont également été explorés. Un groupe de 16 experts, réuni par l'Inserm, s'est attaché à analyser et synthétiser la littérature scientifique et médicale internationale sur ces différents aspects. Quels sont les effets de l'activité physique sur le bien-être, la qualité de vie ? La pratique régulière de l'activité physique peut-elle diminuer la mortalité, limiter la prise de poids, prévenir les maladies cardiovasculaires, l'obésité, les cancers, et préserver la santé mentale ? Quels sont les types de pratiques, la fréquence et l'intensité nécessaires pour protéger contre ces maladies ou leurs facteurs de risque et pour contribuer au traitement ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles les experts ont tenté de répondre. Le dopage qui constitue un domaine d'investigation à part entière n'est pas traité dans cette expertise.
Des recommandations internationales récentes définissent des niveaux d'activité physique bénéfiques pour la santé En 2007, le Collège américain de médecine du sport et l'Association américaine d'étude des |
maladies du coeur ont publié conjointement de nouvelles recommandations d'activité physique pour le maintien de la santé.
Pour les adultes de 18 à 65 ans, il est recommandé une activité physique de type aérobie (endurance) d'intensité modérée pendant une durée minimale de 30 minutes 5 jours par semaine ou une activité de type aérobie d'intensité élevée pendant une durée minimale de 20 minutes 3 jours par semaine. Cette activité physique peut faire l'objet d'activités combinées. Par exemple : marcher d'un bon pas pendant 30 minutes 2 fois dans la semaine et pratiquer le jogging pendant 20 minutes 2 autres jours de la semaine. Ces recommandations préconisent également des activités de renforcement musculaire (travail contre résistance) qui doivent compléter les activités d'endurance (de type aérobie). Ces exercices de renforcement musculaire devraient être pratiqués au moins 2 jours, non consécutifs, par semaine, sous forme d'exercices utilisant les principaux groupes musculaires (avec 8 à 12 répétitions de chaque exercice). Les activités de la vie courante d'intensité modérée à élevée pratiquées pendant 10 minutes ou plus d'affilée peuvent être comptabilisées pour atteindre le niveau recommandé. La durée minimum des sessions significatives est de 10 minutes.
Chez l'enfant, on ne dispose pas de données permettant d'établir avec précision la quantité et le type d'activité physique nécessaires à un effet positif sur la santé immédiate et future des jeunes. Cependant, les conclusions de conférences de consensus récentes s'accordent aujourd'hui pour dire qu`un minimum de 60 minutes par jour d'activités physiques d'intensité modérée à élevée est souhaitable chez les enfants, sous forme de sports, de jeux ou d'activités de la vie quotidienne.
Note: * Dénomination en vigueur jusqu'en juin 2007 Source Inserm http://ist.inserm.fr Une expertise collective de l'Inserm 1er avril 2008 |