Maltraitances, escroqueries, manque de soins, locaux inadaptés : après des scandales à répétition, l’Etat lance une opération “mains propres” dans les maisons de retraite, annonce Le Parisien/Aujourd’hui en “une”. Selon le ministère de la Solidarité, 83 établissements ont été fermés en 2007 pour de multiples motifs. “Certains n’avaient pas les autorisations requises pour exercer leur activité, d’autres ne respectaient pas les normes sanitaires en vigueur, pour certains encore, il y avait un risque de trouble à l’ordre public en les laissant fonctionner.” Concernant les cas de maltraitance, le gouvernement dispose d’un nouveau “baromètre”. Il s’agit du “39 77”, un numéro de téléphone national mis en place depuis plusieurs semaines. Un premier bilan montre que les appels sont beaucoup plus nombreux que prévu. “On reçoit en moyenne 330 appels par jour.
Cela va de la maltraitance passive, lorsqu’on ne donne pas les bons vêtements à la bonne personne, à la maltraitance active, avec des coups de pieds aux vieillards dans les couloirs”, explique Caroline Lemoine, chargée de communication du “39 77” dans Le Parisien/Aujourd’hui (page 2). En |
dehors de la maltraitance, les inspecteurs des affaires sociales font la chasse aux hôtels faisant fonction de maisons de retraite. Selon la Ddass, la situation semble aujourd’hui assainie en Ile-de-France, même si quelques cas problématiques subsistent à Paris.
Un des soucis majeurs demeure celui des établissements qui n’ont pas l’agrément pour recevoir des personnes âgées dépendantes, comme celles qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais qui les admettent quand même pour des raisons financières. “Il y a des améliorations, mais ça ne va pas assez vite”, estime Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs d’établissements d’hébergement pour personnes âgées (Adehpa). “Les décisions de l’Etat sont encore trop opaques. On voudrait une plus grande transparence dans les sanctions prises contre les établissements, afin de savoir précisément quels sont ceux qui dysfonctionnent et pourquoi”, déclare-t-il dans Le Parisien/Aujourd’hui . “C’est la canicule de 2003 et ses 15.000 morts qui a fait prendre conscience que certains de nos anciens vivaient dans des conditions déplorables. Il ne faudrait pas que ce souvenir douloureux retombe.” Source Mutualité Française 25/02/2008 Vos réactions sur le forum... |