Conseils des Notaires de France
FED: baisse des taux historique

17/12/2008
La FED baisse ses taux à un niveau sans précédent
Moins de 24 heures après le geste historique de la Fed, qui a virtuellement réduit ses taux à zéro pour doper une économie américaine aux abois, c'est l'Opep qui devait frapper fort mercredi pour soutenir les cours de l'or noir, alors que l'affaire Madoff continue de faire du bruit.
Moins de 24 heures après le geste historique de la Fed, qui a virtuellement réduit ses taux à zéro pour doper une économie américaine aux abois, c'est l'Opep qui devait frapper fort mercredi pour soutenir les cours de l'or noir, alors que l'affaire Madoff continue de faire du bruit. Mardi soir, la Réserve fédérale américaine a presque rendu gratuit le loyer de l'argent en abaissant son taux directeur de 1% à une fourchette comprise entre 0 à 0,25%, soit un plus bas historique.

Si cette décision a été saluée par un feu d'artifice à la Bourse de New York mardi soir, avec un bond de 4,20% du Dow Jones et de 5,41% pour le Nasdaq, les doutes subsistaient mercredi.
"Ca y est, l'Amérique est devenue le Japon" (où le principal taux directeur est à 0,30%), commentait sur son blog le lauréat du prix Nobel d'économie 2008, Paul Krugman, selon qui les difficultés de l'économie américaine "sont énormes" : "Il faudra beaucoup de créativité pour sortir de là, et sans doute beaucoup de chance aussi."
Si la politique de la Fed est "la plus agressive jamais tentée pour inverser une récession profonde", relevait Sherry Cooper, économiste de BMO Capital Markets, elle a aussi des risques.
Ce type de politique, qui se traduit par un fort accroissement de la masse monétaire, a déjà été menée dans les années 1990 par la Banque du Japon pour tenter de sortir le pays d'une déflation catastrophique... et le Japon ne s'en est toujours pas vraiment remis.

Pour certains, le geste de la Fed est même une preuve de panique. "Ce jusqu'au-boutisme ne fait que souligner à quel point la situation économique est dramatique aux Etats-Unis", affirmait ainsi mercredi des analystes de Calyon, la banque d'investissement du Crédit Agricole.
Mercredi, les marchés asiatiques ont eux réagi sans enthousiasme au mouvement de la Fed. Shanghai a clôturé en hausse de 0,09% et Tokyo de 0,52%, seul Hong Kong affichant un vrai rebond, avec un gain de 2,18%.


Et le scepticisme était encore plus grand du côté des places européennes. A 09h25 GMT, Londres perdait 1,49%, Francfort 1,47% et Paris 1,35%.
Une certitude : cette baisse des taux de la banque centrale américaine a eu un effet immédiat sur le marché des changes, faisant tomber le billet vert à un plus bas depuis 13 ans face au yen. Quant à l'euro, il campait mercredi au dessus du seuil de 1,40 dollar, qu'il avait refranchi pour la première fois depuis deux mois mardi.
Après la Fed mardi, c'est l'Opep et ses 12 pays membres qui devraient également frapper un grand coup mercredi à Oran, en Algérie, avec une réduction de production "d'environ 2 millions de barils par jour (mbj)" selon le ministre saoudien du pétrole.

Mais la question reste de savoir si ce mouvement aura un impact réel, face à la chute parallèle de la demande. Depuis septembre, le cartel des pays exportateurs de pétrole, qui extrait plus de 40% du brut mondial, a déjà décidé deux baisses de production, de 2 mbj au total. Sans résultat.
Dans la morosité ambiante, l'affaire Madoff, du nom de ce gestionnaire de fonds américain qui aurait fait perdre quelque 50 milliards de dollars à ses clients via une banale escroquerie "pyramidale", n'arrangeait pas les choses mercredi.
Alors que la liste des victimes de Bernard Madoff ne cesse de s'allonger, avec en tête de liste les banques espagnole Santander, autrichienne Medici et britannique HSBC, c'est la SEC, le gendarme de la Bourse new-yorkaise, qui fait maintenant figure d'accusée.
Reconnaissant "de multiples échecs apparents", qu'elle a elle même qualifiés de "profondément troublants", la SEC a annoncé mardi soir l'ouverture d'une enquête interne, admettant avoir reçu des alertes "répétées" depuis "au moins 1999".
Sur le front de sociétés, les mauvaises nouvelles continuent elles à s'accumuler.

Au Japon, le constructeur automobile Honda a annoncé une forte révision à la baisse de ses prévisions de résultats annuels, avec un bénéfice net annuel espéré de 185 milliards de yens contre 600 milliards attendus au départ.
Autre constructeur automobile japonais, Nissan a annoncé 500 nouvelles suppressions d'emplois au Japon, ainsi qu'une nouvelle réduction de sa production. Fin octobre le groupe avait déjà annoncé 3.500 suppressions d'emplois dans le monde.
Plan social toujours : le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb va supprimer 10% d'emplois supplémentaires d'ici 2010, avec un premier train de 800 postes devant disparaître d'ici la fin du mois, selon le quotidien Wall Street Journal.
Pour en savoir plus, http://www.01economie.com/



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